Des petites bêtes toutes poilues…

Mais à fuir de toute urgence !

Les chenilles processionnaires sont très dangereuses.

Ce sont les larves d’un papillon nocturne. Il existe deux espèces de chenilles: 

  • celles du pin : Thaumetopoea pityocampa
  • celles du chêne : Thaumetopoea processionea

Ces papillons pondent leurs œufs aux extrémités des branches sous forme de nid. Une fois en cocon, les larves vont rester un peu dans leur nid. Après une mue (leurs poils urticants apparaissent), elles quittent leur nid situé sur les arbres. D’où leur nom…

En effet, c’est en procession qu’elles vont partir à la recherche d’un endroit favorable pour leur métamorphose. Les unes derrière les autres, elles recherchent un lieu pour s’enfouir dans la terre jusqu’à leur éclosion en papillon.

   

La période critique se situe au printemps mais avec le réchauffement climatique, elles sont de plus en plus précoces, et de plus en plus répandues en France. 

Le danger : leurs poils urticants

En effet, les chenilles sont recouvertes de poils contenant une toxine. Les poils sont libérés par frottement dans leur nid ou au contact d’un ennemi potentiel ou dès qu’elles sont inquiètes. Tellement légers, ces poils urticants sont entraînés également avec le vent. En se cassant, les poils libèrent la toxine.

Une fois en contact avec la peau ou les muqueuses, une réaction violente est déclenchée. Cette inflammation entraîne brûlure, rougeur, œdème et douleur.

L’animal, voulant se soulager, se lèche et propage donc les poils redoutables dans sa bouche, sur sa langue.

Les plus grosses conséquences qui vont s’ensuivre sont :

  • un œdème de Quincke, un choc anaphylactique ( la réaction allergique si forte peut gêner la respiration et entraîner la mort ), 
  • une nécrose de tissus en particulier  dans la gueule (suite à l’inflammation et l’infection, les tissus sont détruits, imposant une ablation d’un morceau de langue par exemple).

L’humain n’est pas épargné et subit également des brûlures vives au contact des poils.

 

 Mieux vaut prévenir que guérir !

Il est important de s’éloigner de ces nids et des processions, d’éviter les lieux où elles sont présentes. 

Si vous avez des nids à proximité de chez vous ou dans votre jardin, il existe des pièges pour ces chenilles, à poser sur les troncs pour les capturer avant qu’elles ne descendent ou des pièges à phéromones. 

On peut également mettre en place des nichoirs à mésanges qui raffolent de ces insectes, planter d’autres arbres comme le bouleau qui émet des odeurs répulsives… 

L’idéal est d’en informer par exemple votre mairie, les pompiers et de laisser faire des professionnels pour éliminer ces petites bêtes qui peuvent causer de nombreux dégâts.

 

Et si notre vigilance n’a pas suffi…

Si vous voyez votre chien baver, être gêné au niveau de sa gueule, vomir, avoir sa langue gonflée et changée de couleur… il  a peut-être eu un contact avec des poils urticants des chenilles. Les premiers symptômes arrivent dans les deux heures suivant le contact.

A faire :

  • s’éloigner de la zone 
  • en cas d’atteinte cutanée, laver abondamment la zone contaminée pour éliminer la substance urticante
  • en cas de contact buccal, rincer la gueule avec de l’eau froide pour diminuer l’œdème et éliminer le maximum de poils. Le rinçage doit durer 10 à 15 minutes. On évite cependant de lui donner à boire ou à manger (pour ne pas propager la substance urticante vers l’œsophage, l’intestin….)
  • aller d’urgence chez le vétérinaire. Moins le temps de contact a lieu entre l’animal et les poils, moins les conséquences seront graves.

Les vétérinaires procéderont à un lavage, une administration anti-inflammatoire, antidouleur, antibiotiques…. Généralement , l’animal est gardé une nuit pour surveiller et éviter une réaction allergique.  Il se peut qu’une opération ait lieu si nécrose.

Animalement vôtre,

MAËLLE & LES 4 PATTES : comportementaliste canin